Les rues sont encore blanches de neige quand
Les rues sont encore blanches de neige quand j’ouvre la fenêtre, sortant à peine des marches du sommeil. Les grands rideaux du ciel s’ouvrent pour laisser passer les premiers rayons de soleil, qui bientôt aura pour lourde tâche de faire fondre toute cette non couleur. Il est trop tôt, la rue n’est qu’une voie déserte. Tentation d’un petit déjeuner au lit, tartines grillées et thé au citron. Présente, à la première heure de la journée, c’est moi, c’est rare.
Ne dérangez pas le génie planteur d’idée au réveil, je m’étire, je m’épate, et si je m’épate tout en m’étirant, n’est ce pas la neige qui en est la raison ? Mes yeux n’appartiennent qu’à moi et je les épingle sur mes joues si fraîches et si ravagées par le vent de vos paroles.
J’aurai aimé que mes lassitudes sortent de l’ordinaire.