Vous savez, cette sensation de ne plus être
Vous savez, cette sensation de ne plus être capable de sentir quoique ce soit ? Eh bah j’étais tombée en plein dedans. Pouf, comme ça, sans prévenir. Faut dire que je m’y attendais pas. J’lui faisais vachement confiance, mine de rien, à ce petit bout de mec. Pourtant, j’avais fait gaffe hein, j’le jure. J’y étais allé doucement, peut-être même un peu trop doucement à mon goût. Mais ce n’était pas ma faute, on m’avait arraché le cœur. Plein de fois, trop. Alors moi, trouillarde comme je suis, j’osais plus trop sortir de ma coquille. Et puis voilà que, sans crier gare, il a débarqué dans ma vie. C’est tout con, vraiment. Je me rappelle l’avoir vu là, sur le devant de ma porte, et de m’être dit « bah merde alors, c’est qu’il est trognon », et puis c’était tout. Plus rien, pendant quelques temps. Faut dire aussi qu’il avait quelqu’un, mais que j’le savais pas. Mais voilà, il avait quelqu’un, alors ça m’avait plus traversé l’esprit. Jusqu’à ce qu’il se ramène encore dans ma petite vie, et que son genoux frôle ma main. Et puis là, c’était la fin. Plus capable de se maîtriser, et puis, y’avait pas de raison. C’est même lui qui a commencé, alors on peut pas dire que c’est de ma faute. Et puis c’était bien, un temps. C’était dur pour moi, de tout réapprendre, mais je me suis dis allez, ce coup-ci, ça en vaudra la peine.
Et puis après, y’a tout qui s’est embrouillé.
Les filles, les garçons, on a tous fait des bêtises. Et puis après, y’avait plus rien.
Mais au fond c’est peut-être mieux comme ça. Et puis là, maintenant, depuis le temps, c’est du passé tout ça. Y’a une vieille dame qui m’a dit qu’il vaut mieux partir trop tôt que partir trop tard. Et même que venant d’une dame qui croit aux miracles, ben ça m’a rendu le sourire.
Je ne sais pas si tout est lié, sûrement que si. Mais je vais vous dire un secret. Y’a pas si longtemps, j’ai recommencé à ressentir quelque chose pour quelqu’un. J’veux dire quelqu’un de nouveau, que je n’avais jamais vu avant.
On aurait dit comme le générique
d'un film ricain sans sous-titres
Mais bon, ça, j’ai vite oublié aussi. Parce que c’est pas la peine, il a déjà quelqu’un. C’est couillon la vie hein ? Mais c’est pas ça l’important. Ce qui compte c’est que maintenant, je sais que c’est pas fini. Je sais que, à part pour Mad, je ne suis pas coincée dans le passé. Je sais que j’ai un cœur qui marche, et qui marche à 200 à l’heure. Alors merci au petit mec en question de m’avoir juste ouvert les yeux malgré lui. Et de m’avoir appris à faire un cocktail aussi, tiens, tant qu’à faire. Je m’en fiche il lira jamais ce blog. Na.
Et puis à côté, y’en a un autre qui m’a offert un grand sourire sur mon visage rien qu’en pensant à nos messages. Et puis ça fait du bien, ça aussi. Je sais pas, j’avais perdu l’habitude de rencontrer des gens au hasard et de devenir amie avec. Hors Internet, j’veux dire. Ca aussi, c’était cool. De me réveiller dans un petit canapé avec 3 mecs géniaux, sans sous entendus, sans prise de tête. Que des sourires, et une bonne cuite. Mais ça aussi, ça fait du bien.
Et puis d’un coup, après tout ça, j’ai encore le petit Mad qui déboule dans ma vie. Qui me dit des trucs qui me font me poser trop de questions, pour changer. 8 ans après, toujours les mêmes. On ne va jamais en finir. Mais ça, c’est une autre histoire.